Une dévotion pour La Cailleach

Une dévotion que j’ai écrite pour La Cailleach. Elle se base sur mes perles de prières, le nombre de « vers » est donc adapté en conséquence. Chaque « strophe » commence par citer le nom de la déité à laquelle je m’adresse. Ensuite c’est un « vers » = une perle. Arrivée à chaque perle intermédiaire, c’est la partie en italique.
C’est bien sûr un simple schéma : la plupart du temps ça vient spontanément ou je ne prends qu’une partie du texte. Le texte correspondant aux perles intermédiaires est parfois très différent suivant mon travail ou mon état d’esprit du moment.

Ce texte peut être diffusé et utilisé, sauf pour un usage commercial, et toujours en citant la source et l’auteur, en l’occurrence moi. Merci.

Cailleach,
Dame de l’hiver, je t’honore.
Créatrice des Montagnes et des Lochs, je t’honore.
Protectrice des Bêtes Sauvages, je t’honore.
Change-forme et Mère du Pays, je t’honore.
Toi qui porte le givre sous tes pas, je t’honore.

Puisses-tu entendre ma voix et ma ferveur,
Crone très aimée.

Cailleach,
Veille femme de Béarra, je t’honore.
Sorcière du Chaudron Noir, je t’honore.
Vieille des Landes, je t’honore.
Grande Cailleach du Cerf, je t’honore.
Sorcière de la Nuit, je t’honore.

[Note : cette seconde strophe reprends certains noms et appellations de La Cailleach]

Puisses-tu entendre ma voix et ma ferveur,
Crone très aimée.

Cailleach,
Voilée du Temps et de la Transformation, je t’honore.
Dame à la peau bleue dont l’oeil voit tout, je t’honore.
Ongles acérés et dents tranchantes, je t’honore.
Gardienne des sources et des puits, je t’honore.
Toi qui veille sur l’Ombre et le Passage, je t’honore.

Puisses-tu entendre ma voix et ma ferveur,
Crone très aimée.

Cailleach,
Déesse de Glace et de Givre, je t’honore.
Ancienne, porteuse de Sagesse, je t’honore.
Dame des Chouettes et des Loups, je t’honore.
Gardienne des Promesses et des Semences, je t’honore.
Toi qui tient la porte de mes peurs, je t’honore.

Puisses-tu entendre ma voix et ma ferveur,
Crone très aimée.

Cailleach,
Plus âgée que le Monde, je t’honore.
Puissance de la Terre, je t’honore.
Dame des Os, je t’honore.
Dame des Cairns et des Pierres, je t’honore.
Toi qui, à Imbolc, cède la place à Brighid, je t’honore.

Puisses-tu entendre ma voix et ma ferveur,
Crone très aimée.

Cailleach,
Fille de Gráinne, je t’honore.
Souveraineté et force, je t’honore.
Dame du Chardon et de la Bruyère, je t’honore.
Vêtue de l’indigo des Tempêtes, je t’honore.
Toi qui toujours renaît, je t’honore.

Puisses-tu entendre ma voix et ma ferveur,
Crone très aimée.

La Cailleach – Auteur(e) inconnu(e)

Autel à la Cailleach

J’ai rêvé de la Cailleach cette nuit. Je crois que c’est la première fois que ca m’arrive. Elle se tenait au milieu du petit carrefour à trois voies, celui qui est situé au nord, devant nos fenêtres. Le carrefour était enneigé et la Vieille était debout, vêtue d’une grande cape bleu très foncée ou noire, un bâton à la main et un symbole bleuté sur le front. Quelqu’un était avec elle mais je ne sais plus qui, je n’ai pas vraiment regardé. J’étais debout, derrière la fenêtre et elle me faisait signe de la rejoindre. Je me suis réveillée pour la seconde fois de la nuit après cette image.
D’habitude, elle n’est pas aussi explicite quand elle revient. Cet après-midi, j’ai réaménagé mon autel. Je suis allée faire un tour dans l’espèce de parc où je vais d’habitude pour déposer mes offrandes. J’ai ramassé des branches de pommier, de la mousse. En rentrant, un agent municipal qui passait à vélo dans le parc est venu me parler. Je lui ai dit que j’avais ramassé les branches par terre, comme elles avaient été coupées. Il m’a dit en riant qu’il savait bien et m’a demandé ce que je comptais en faire, pourquoi je ramassais ca. Je lui ai dit que c’était pour Grand-Mère Hiver (pour simplifier) et il m’a demandé comment cela et pourquoi. J’ai expliqué rapidement deux ou trois trucs. Il m’a dit « Ah c’est bien. C’est beau en tout cas. Bon après-midi Madame. » Ca m’a un peu étonnée mais je commence à avoir l’habitude : j’ai l’impression que dans le fond, les gens sont plus ouverts aux « bizarreries » qu’on ne pourrait le croire. Tant qu’on reste soft et/ou qu’on y va doucement du moins. Peut-être que dans le fond, c’est aussi plus simple pour nous de catégoriser « les autres » comme des gens obtus incapables de comprendre. Ca ne veut pas dire qu’il n’y en a pas, mais dans l’ensemble, je pense que la ligne moyenne est plus floue qu’on ne le pense.

Je ne partage pas systématiquement les photos de mes autels, certains sont trop personnels, ca dépend des périodes.

Comme offrandes, entre autre, parfois je lui offre une louche de soupe maison (pour le côté classe, on repassera mais ca « marche »), parfois un petit verre de whisky, du lait, de la guiness. Des pierres ramassées, des plumes quand j’en trouve. Des baies. Des pommes. Une part de plats anglais cuisinés maisons. Des perles de verre.

Autel à la Cailleach
Autel à la Cailleach

Le retour de la Cailleach et la question de la compassion publique

Avec l’approche du Solstice d’hiver, c’est aussi le retour de La Cailleach, la vieille au manteau bleu des landes désertiques couvertes de neige. La Crone des terres désolées et sauvages, l’esprit de l’Hiver, du givre.

Et avec son retour (elle se manifeste aussi curieusement pendant l’été, quand le froid me manque) c’est aussi quelques réflexions, pas forcément socialement très acceptables qui me viennent en tête, notamment sur la compassion « publique », celle que l’on affiche devant tout le monde quand un fait horrible survient. J’y pense depuis quelques jours en fait. Avec cette histoire de massacre dans une école primaire, j’ai eu l’occasion de voir défiler toutes sortes d’images sur facebook, des images avec des bougies allumées, des prières, des mots qui circulent sur les murs. Des images moins faciles aussi, notamment sur Pinterest ou comment tomber sur des photos d’enfants morts quand on n’a rien demandé.

Au-delà de l’élan de compassion, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il y a une curieuse ambivalence dans ces gestes, une ambivalence qui dit « oh mes Dieux c’est horrible, toute ma compassion pour les familles » et « heureusement que mes enfants à moi/ma famille à moi va bien ». C’est un peu l’équivalent du « Oh ma pauvre tu es vraiment dans la merde. Courage. » Une sorte de culpabilité et de remerciement qui s’entremêlent, un besoin de soulager sa conscience. On est désolés pour eux, on n’y peut rien, on se réjouit que sa propre famille aille bien et en même temps, on a envie quand même de dire quelque chose alors on partage et on poste des phrases convenues sur la barbarie du monde, sur la douleur et le deuil. Je n’irais pas jusqu’à taxer ces réactions d’hypocrisie, ca serait abusé et exagéré de ma part. Je pense que l’élan est sincère, ce que j’essaie d’analyser, c’est le mécanisme qui les sous-tends. Dans le fond, je les comprends tout à fait, elles sont « normales » si toutefois il y a quelque chose de normale sur terre. Si vous préférez, disons qu’elles sont compréhensibles.
Ce que je comprends moins, c’est ce besoin de l’étaler, de le faire publiquement : chaque fois qu’il y a une catastrophe (naturelle ou non) on a l’impression qu’il y a une sorte d’obligation sociale à se montrer sous un jour bon et compatissant.
Je vois pas en quoi ca peut aider les gens en question. Que l’on souhaite prier dans son coin, c’est une chose -encore que là aussi, j’y vois l’action de l’ambivalence expliquée ci-dessus- mais le faire publiquement ? Comme si on nous obligeait à prendre partie et que ce faisant, par ce partage, on effectuait une action performative « regardez, je suis quelqu’un de bien ». Quand j’étais enfant, on nous racontait parfois des paraboles sur la dame riche qui fait l’aumône aux pauvres quand il y a du monde pour la regarder, et qui ne donne rien quand elle est seule. C’est à cette histoire que ce genre de comportements me fait penser.
C’est facile de montrer de la compassion et de l’affliction pour des étrangers, c’est plus difficile de faire preuve de compassion pour des gens que l’on connait. En fait, plus on connait une personne, ses défauts, ses travers, ces petits riens qui nous agacent profondément, plus il devient difficile de faire preuve de compassion.
L’autre corollaire, concerne toutes ces réactions sur « la monstruosité » : j’ai l’impression que quand survient ce genre de fait, on essaie de diviser le monde en deux catégories, les gens « normaux » et « les monstres » : quand on fait de l’auteur d’un tel acte un monstre, une aberration, on lui ôte son statut d’humain, parce que continuer à lui accorder ce statut, c’est quelque part, reconnaître le monstre qu’il y a au fond de chacun d’entre nous. La bête noire que nous ne montrons pas.
Quand les gens partagent à la chaîne les images que je vois défiler depuis 72h sur mon mur de Facebook, ce n’est pas seulement de la compassion, c’est une tentative inconsciente de prouver qu’ils ne sont pas des monstres, mais des gens biens, avec un cœur et capables de sentiments. Et par le jeu conjugué de nombreuses petites phrases (comme « si tu ne partages pas, c’est que tu n’as pas de cœur ») on tente de nous faire prendre position, on nous somme de justifier, de prouver notre humanité.

Si je me base sur la rhétorique mise en place sur les réseaux sociaux, je n’ai pas de cœur. Bon, soit.

Quel rapport avec la Cailleach ?
La Cailleach, comme beaucoup de ses consœurs sombres, montrent un visage abominable et repoussant : en fait la part cachée de nous-même que nous ne voulons pas voir. Les aspects socialement inacceptables que nous refoulons et la dureté de certains faits ; notamment la mort. Pour autant, cela ne veut pas dire que ce sont des visages dépourvus de compassion, au contraire, mais cette compassion là est cachée, dissimulée : elle n’apparaît qu’une fois que tous les masques et les parures aient été mis en lambeaux, arrachés, anéantis. Alors seulement, quand vous vous retrouvez nus dépourvu de tout, l’aspect compassion apparaît, loin, très loin de ce que nous avons l’habitude de désigner par ce nom et que l’on manifeste habituellement. Comme un visage intime, privé qui ne se partage ni ne se montre, pas par la mise en place d’un autre jeu social (qui est plus ou moins égal à « si j’en parle, ce n’est pas de la compassion donc je fais tout dans mon coin et je me donne bonne conscience tout(e) seul(e) »).

Un voyage avec les Dieux

Ou le pavé racontage de pratique… un aperçu général des déités approchées

Quand j’ai commencé à me tourner vers le Paganisme, je crois que j’étais à des années lumières de me douter où ce voyage m’emmènerait.
J’ai été une grande adepte de l’adage « tous les Dieux ne sont qu’un seul et même Dieu » avant de le reconsidérer complètement et d’en revenir.
Quand j’ai entamé ce voyage, je n’avais pas internet, la toile ne viendra que trois ans plus tard. J’ai croisé la route de plusieurs déités différentes depuis Beltane 2002, date à laquelle j’ai commencé à pratiquer, en me jetant jusqu’au cou dans l’eau. Et advienne que pourra.
[En réalité, l’histoire prend ses racines beaucoup plus loin dans le passé. Petite fille, mon père me racontait beaucoup d’histoires issues de la mythologie : la grecque, la romaine, et parfois, comme des étincelles, de la mythologie nordique (me souviens que de Loki et Fenrir, le « gros loup méchant et le dieu des Bêtises »). En primaire, j’avais quelques livres sur les dieux égyptiens, grecques et romains. Je me rappelle d’un cours d’histoire en CM1, où il est question des dieux romains. Je me souviens de la maîtresse qui explique que, « et oui ils ne connaissaient pas Jésus » et que leurs Dieux c’étaient eux. Je me souviens aussi de cette phrase qui disait « aujourd’hui, plus personne ne croient en eux ». Et je me souviens m’être penché sur mon polycopié, et avoir pensé très fort que c’était dommage, que je trouvais ca super classe moi. Beaucoup plus classe que Jésus (hispter kid : because Jesus is too mainstream, ok je sors…) et que, plus tard, moi je prierais bien les Dieux romains. Je me dis que bon, je serais sans doute la seule à le faire et qu’il ne faudra le dire à personne parce qu’on me prendra pour une dingue « mais ». Le soir dans mon lit, en lisant mes livres, je me demande quelle déesse j’aimerais bien prier. Je me souviens juste de Vesta, avec son feu (le feu me fascine depuis toute petite. Le feu, les volcans, les coulées de lave, par contre, j’ai peur des explosions…). Je pique des bougies dans les affaires de mes parents et je manque de mettre le feu à mon armoire. Je grandis. J’entre chez les scouts. Je passe mon signe « alléluia » et j’écris une prière qui fait référence à la Vierge Marie, à la forêt, à la terre, à l’eau, au feu et au vent. Je me souviens de la discussion avec l’aumônier avant d’aller « passer mon signe. » Je me souviens aussi de l’engueulade maternelle « ah non, tu n’as pas passé ce signe là, pas toi ! Tu te débrouilleras toute seule pour le coudre sur ton uniforme, moi je refuse. » Je n’ai jamais compris ce qui avait motivé une telle réaction.]

J’ai longtemps « employé » les aspects de Cerrydwen et Cernunnos dans ma pratique. Je dis employé parce que je n’avais et n’ai pas d’affinité particulière avec eux, c’était une forme de commodité. Mais ils faisaient partis d’un panthéon que j’aimais bien, ils étaient assez couramment représenté, me suis pas posé plus de questions.

J’aime bien Loki qui traîne en background depuis le début, mais comme tout le monde me dis que NAAAAAN IL FAUT PAAAAAS IL EST HYPER VILAIN, j’ose pas trop m’adresser « officiellement » à lui. Il est planqué dans un coin de ma pratique.
Morrigan est venue directement (je sais plus ni pourquoi ni comment ; juste que c’est naturel et tellement ancien que j’ai pas gardé de souvenirs plus précis. C’est là que je regrette de pas avoir pris quelques notes) et je l’aime beaucoup, mais à l’époque, je crois qu’il faut obligatoirement avoir ses deux référents principaux et stop et je ne pense clairement pas encore à ces histoires de travail avec les Dieux. Comme elle m’a pas l’air spécialement rassurante la Mère Morri, je me contente de penser à elle quand je marche la nuit dehors pour rentrer chez moi ou pour triper sur de la poésie ou écrire des trucs sur elle.
Hel, je la découvre en même temps que le bouquin de Freya Aswynn sur les runes. Mon attirance pour elle date de cette époque. Je ne pense pas avoir pogné qu’elle était la fille de l’autre rouquin. Il se passe la même chose avec elle que pour les autres : ma vie est un capharnaüm innommable à ce moment là, et je préfèrerais clairement avoir affaires à une lumineuse. Peut-être que je manquais de maturité, d’informations, de caractère. Que j’avais besoin de l’approbation des autres ou du moins de leurs conseils. Et puis à cette époque,ombre = attention danger. (Tout ca ne m’a pas empêché de me tourner vers Hécate). J’essaie de me tourner vers Inanna, mais que dalle. Je réessayerai plusieurs années plus tard, avec toujours aussi peu d’affinités. Dommage parce que j’aime beaucoup son symbolisme, son histoire. Mais ca ne suffit pas. J’ai approché Brighid et Freya, avec les mêmes résultats.
J’ai été attiré un moment par Sekhmet et Kâli, pendant ma grande période « darkos ». Elles, et Scatach, Cathubodua, Andraste (et re Morrigan derrière).
Le Dieu est toujours le grand absent : j’ai beau chercher une figure divine masculine, aucune ne m’attire. Un petit coucou du Baron Samedi à un moment, mais sinon, à part Loki, toujours bien planqué, il n’y a pas grand monde. A un moment je tente une approche de Thor, pour des raisons diverses, sans résultats (pas étonnant, mais au moins, j’ai essayé). C’est quand je vis en Bretagne, plusieurs années après le début de ma pratique que je commence à essayer de « travailler » vraiment avec certaines déités, et notamment avec Nehelennia (qui pourrait être une version bienveillante de Hel, mais ca je ne l’avais pas grillé à l’époque, je grille pas toujours grand chose quand ca me concerne…).
Je « croise » Iyansa (Oyà) qui est assez délicate à saisir, qui fait des allers et retours, mais pour la première fois je préfère me rencarder un peu avant de foncer dans le tas et si elle m’attire beaucoup, elle me fait peur aussi. Je rêve plusieurs fois de Seth et je me dis qu’il y aurait peut-être un truc à creuser, mais les dieux égyptiens ne sont pas franchement mon truc, et je les évite soigneusement.
Black-out.
Reborn / Rise

Morrigan, again. La Cailleach qui fait « coucou » (enfin, non, elle fait pas coucou, mais je suis sûre que tout le monde comprend l’idée.) Quetzalcoatl, brièvement, fugitivement, disparu aussitôt aperçu. Ma pratique a quelques déités récurrentes, installées : Morrigan, Hel, Hécate, Cailleach et Loki. (Autant pour les déesses lumineuses… XD)
Et puis, suite à un rêve, je croise Odin qui commençait à pointer le bout de son nez (je dirais bien de sa lance, mais ca pourrait être mal perçu) et en reprenant mes carnets de rêves, je me rend compte que ca fait des années que je rêve « d’un vieux moisi en bleu » (à tel point qu’on m’a surnommée Perceval, parce que « dans [mes] rêves/méditations, il y a toujours un vieux ». C’est assez troublant comme rencontre, d’autant que pendant des années, je pouvais pas le blairer, mais alors vraiment pas. Je commence à creuser, il y a un truc, ce truc, c’est le début de mon voyage à travers le panthéon nordique -que je limitais à Loki, Fenrir et Hel. Je travaille un temps avec Frigg, alors que je n’aurais jamais imaginé le faire. Avoir Loki (et sa famille, qui a pris nettement plus d’importance qu’au tout début) et Odin dans ma pratique ne me semblent plus si oxymorique comme au début. En fait, plus j’avance et plus ca me semble logique, quelque part, pour diverses raisons.
Je ne sais pas où s’arrêtera mon voyage à travers le panthéon nordique, puisque ma pratique actuelle est très clairement axée autour de lui, mais je prend les choses comme elles se présentent, comme elles viennent. La suite ? La suite on verra.